Présentation
Molliens-Dreuil est un petit village français, situé dans le département de la Somme et la région des Hauts-de-France (anciennement Région Picardie).
La commune s’étend sur 22,8 km² et compte 869 habitants depuis le dernier recensement de la population datant de 2014. Avec une densité de 38,4 habitants par km², Molliens-Dreuil a connu une hausse de 5,4% de sa population par rapport à 1999.
Entouré par les communes de Bougainville, Oissy et Camps-en-Amiénois, Molliens-Dreuil est situé à 8 km au nord-ouest de Quevauvillers la plus grande ville aux alentours.
Situé à 50 mètres d’altitude, la rivière du Saint-Landon est le principal cours d’eau qui traverse la commune de Molliens-Dreuil.
La commune est proche du parc naturel régional des Boucles de la Seine normande.
Le maire de Molliens-Dreuil se nomme Monsieur Sylvain CHARBONNIER.
le 1er août 1972, la commune de Dreuil-lès-Molliens fut rattachée à Molliens-Vidame (fusion-association) qui devint Molliens-Dreuil.
La commune ainsi formée se trouve dans l’arrondissement d’Amiens du département de la Somme. Pour l’élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de la troisième circonscription de la Somme.
Elle était depuis 1803 chef-lieu de canton. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est intégrée au canton d’Ailly-sur-Somme.
Géographie
L’altitude de Molliens-Dreuil est de 47 m à 128 m. Sa superficie est de 22.80 km². Sa latitude est de 49.884 degrés Nord et sa longitude de 2.022 degrés Est.
L’étymologie du nom de Molliens proviens du latin Molina qui signifie meule et par extension moulin à eau.
- Moleno en 1233
- Moiliens le Vidame en 1301
- Moiliens ou Molliens en 1411
- Molliens Dreuil en 1972 année de rattachement de Deuil les Molliens à Molliens Vidame
Population
MOLLIENS VIDAME | DREUIL LES MOLLIENS | ||
1698 | 1000 habitants | 20 habitants | |
1724 | 560 habitants | ||
1726 | 659 habitants | ||
1772 | 692 habitants | ||
1790 | 238 feux | ||
1850 | 791 habitants | 98 habitants | |
1860 | 800 habitants | ||
MOLLIENS DREUIL | |||
1982 | 789 habitants | ||
1990 | 878 habitants | ||
1999 | 830 habitants | ||
2006 | 863 habitants | ||
2008 | 902 habitants | ||
2011 | 818 habitants | ||
2014 | 869 habitants | ||
Histoire
Au XIIème siècle il existait à Molliens une confrérie de saint Nicolas érigée en prieuré à la fin de ce même siècle, par l’évêque d’Amiens sous le nom de Sainte Marie en faveur de l’abbaye de Saint-Fuscien dont le prieuré dépendait.
Il existait une maladrerie sous le vocable de Sainte Marguerite réunie à l’hôtel-Dieu de Picquigny en 1695.
En 1209, Enguerrand de Picquigny (dont les successeurs portaient le titre de Vidame d’Amiens) seigneur suzerain, en récompense d’un secours efficace que lui donnèrent les vaillants habitants de Molliens, ses vassaux, alors qu’il guerroyait contre un de ses voisins, donna à ses vassaux droit de commune à l’imitation de celle d’Amiens. Molliens y porte le nom de ville.
Le mayeur, élu par les bourgeois jurés, prêtait serment chaque année, assisté des Echevins, au seigneur qui était son suzerain.
En 1346, Edouard III cherchant un gué pour le passage de la Somme, a dû passer près de Molliens, c’est peut-être à cette circonstance qu’est dû le nom de « Chemin des Anglais »
Au début du XVe siècle Molliens fût ruiné à la suite d’une rencontre entre les Bourguignons et les Armagnacs.
En 1575, une transaction modifia beaucoup les conditions premières de la concession de 1209.
En 1620, un moulin sur le Saint-Landon sur la place même du village servait à la préparation de la waide* ou gaule. (Syndicat des rivières d’Abbeville).
En 1636, le hameau de « Bierval » fût détruit par les Espagnols. Molliens fût piller à cette occasion.
En 1774, la terre et la seigneurie furent vendues sur saisie à Pierre Briet, écuyer, seigneur de Bernapré, qui la revendit en 1778 à Liefmann Calmer, Bourgeois de la Haye (Hollande) qui l’inféoda la même année à Pierre-Jacques-Marie de la Haye, négociant à Amiens, avec le fief de Bierval.
En 1780, construction du château actuel. A la suite d’un procès entre le seigneur Pierre-Jacques-Marie de la Haye et les habitants la commune fût supprimée.
Ceux-ci pour se venger menacèrent de détruire le château à coups de hache alors que celui-ci n’était pas encore achevé. Monsieur de la Haye pris le parti de vendre sa terre et de quitter le pays.
En 1789, découverte à Molliens d’un caveau funéraire gallo-romain.
En 1792, vente de tous les biens du prieuré sainte Marie.
En 1810, démolition de l’église du prieuré (probablement du XIIe siècle) qui a fourni le terrain pour un cimetière. Les matériaux ont servi à la construction de la mairie actuelle et de la halle aux grains.
En 1830 construction de la gendarmerie qui fût revendu aux écoles familiales celles-ci la revendit comme habitation.
En 1924, démolition de la halle aux grains.
En 1936, construction des écoles actuelles les travaux furent achevés en 1938. Il y avait auparavant un autre château appelé la « châtellenie », au lieu-dit « la Massure », a l’emplacement actuel des écoles. Et un Castel devenu la ferme seigneuriale dite le Catelet ou Catez contigu au prieuré.
Il existait à Molliens un four « banal » où les habitants avaient le droit de cuire et de couper du bois dans le bois « Dufour » ( bois longeant la route de Bougainville) appartenant à l’hospice de Picquigny.
Il existait autrefois, à l’entrée de Molliens en venant d’Amiens une Chapelle qui fut ruinée et remplacée par la croix Sainte-Marguerite, elle-même disparue, sur l’emplacement d’un vieux cimetière de la Maladrerie lui-même disparue lorsque la route Amiens – Senarpont fût refaite.
A l’autre extrémité de Molliens, vers Camps en Amiénois, s’élevait l’antique chapelle St Pierre démolie, elle aussi, à la même occasion.
Molliens-Vidame a été desservi de 1891 à 1947 par la ligne Amiens – Aumale des Chemins de fer départementaux de la Somme, un réseau de chemin de fer secondaire à voie métrique.
Durant la Bataille de France lors de la Seconde Guerre mondiale, le 7e cuirassier du lieutenant-colonel de Langle est détruit le 6 juin 1940 par la 7e Panzerdivision de Rommel alors colonel.
Le train, « Tortillard », fut mitraillé par l’aviation alliée le 24 juin 1944, tuant vingt-sept des soixante-dix passagers au lieu-dit « le Serpentin » sur la commune de Oissy.
Molliens-Vidame est libéré le 1er septembre 1944 par la 4ème brigade blindée britannique (escadron C du 11ème hussard écossais)
Par arrêté du 19 septembre 1972, qui pris effet le 1er août 1972, la commune de Dreuil-lès-Molliens fut rattachée à Molliens-Vidame (fusion-association) donnant naissance à la commune de Molliens-Dreuil.